Mois : novembre 2013

Être vue!

En avril 2012 la Vie m’offrait une occasion en or, soit monter mon propre « show » à la Salle Alec et Gérard Pelletier de Sutton.  Ces soirées où le programme est confié à un individu en particulier sont souvent présentées comme soirée Carte Blanche.  Mais étant donné que la mienne aurait lieu que quelque jours après mes 47 ans, j’ai choisi de la nommer Soirée Carte de Fête.

affiche show 14 avril jpg version Mp

Dès que l’offre d’organiser cette soirée m’a été lancée, j’ai senti au plus profond de moi qu’elle allait être importante pour la suite des choses.  Pour ce qui allait s’installer dans ma vie.  Que ce serait ce soir là où je me montrerais dans tout ce que je suis.  Toutes les Mp.
La Mariepierre mais aussi la Déesse, la Sorciesse, la Bikeuse, la Rebelle, la Mère, la Sagefemme, la Langoureuse, la Joyeuse et plein plein d’autres.
Toutes ces facettes qui font qui je suis.

Et c’est ce qui est arrivé.  J’ai partagé la scène avec d’autres artistes merveilleux et avec l’aide de superbes musiciens je me suis permise de livrer un répertoire varié composé de chansons qui n’avait comme seul point commun que de me toucher profondément.

show du 14 2

J’ai osé.  Moi qui n’avait chanté que quelques fois en public, et le plus souvent c’était pour livrer mes chants sacrés, j’ai osé me lancer dans cette aventure, corps et âme.  J’avais le sentiment que c’était ce soir là que La Déesse Joyeuse verrait officiellement le jour.  Que pour la première fois de ma vie j’allais me montrer à tous dans tout ce que j’étais.  Avec le recul, je regarde cette soirée avec beaucoup d’amour et de tendresse pour la Mariepierre qui aurait eu toutes les raisons de refuser cette offre ou de jouer « safe » en ne chantant que les deux chansons qu’elle avait déjà fait en show collectif quelques semaines auparavant et un ou deux chants sacrés puis de laisser la scène à ses talentueux amis.
Et non!  Oui j’ai partagé la scène avec grand grand plaisir, mais je m’en suis gardé un beau grand morceau, affirmant ainsi à la Vie que oui, j’étais enfin prête à oser être qui je suis ET le montrer.

Et je m’en suis reconnaissante.  Particulièrement reconnaissante à cette partie de moi qui tremblait de peur non seulement à chanter ce soir là, mais aussi à embrasser totalement ce que la Vie m’offrait.  Et qui doutait encore de la pertinence de m’offrir moi, avec tous les cadeaux et forces que je peux partager.  Cette partie avait, jusque là, souvent réussi à mettre les freins ou à me saboter dans mon processus d’accepter de me joindre au tout qui m’habite.  Et ce soir là, elle a aimé l’expérience.  Elle a vu de ses propres yeux la magie qui s’est opérée et le magnifique chemin qui s’est ouvert à nous, à toutes les Mp.

Ce matin, dans mon esprit, m’est venu le film de tout ce qui s’est déroulé depuis le moment, en février 2012 où j’ai dit oui à cette offre, où j’ai osé.  Oser m’assumer.  Oser m’afficher.  Oser me permettre la non perfection.  Oser avoir du plaisir.  Oser demander de l’aide.  Oser l’accepter aussi.  Oser.

Et l’aventure continue.

Oser.

Oser même quand on se sent vulnérable.  Comme oser écrire ce texte en ce moment alors que cohabite en moi la fierté et la gratitude d’avoir oser en même temps qu’un oeil un peu critique sur ce que j’aurais pu faire de mieux ce soir là.  Le perfectionnisme reste un de mes chevaux de bataille…  M’accueillir, m’accepter et m’aimer dans tout l’Être que je suis est le chemin que je choisi tout de même de suivre, avec joie.

J’ose donc vous laisser ici deux vidéos, soit le chant sacré et la toune de fermeture.  Deux moments qui ont particulièrement été forts en signification pour moi.

Et je retourne à l’atelier qui m’appel plus fort que jamais aujourd’hui!

À bientôt!

Un vent nouveau dans l’atelier

Est-ce le vent, le changement de saison, la nouvelle lune, le nouveau mois ou un peu de tout ça?  Toujours est-il que chez La Déesse Joyeuse, novembre semble porteur de regain et d’actions.  Yé!

Côté atelier, l’été et le début de l’automne ont été plutôt tranquilles.  À un tel point que je commençais à me questionner…

Je m’y suis assise quelques fois mais sans sentir que quelque chose s’y passait.  Ça me remplissait d’interrogations mais en même temps, au fond de moi, quelque chose me chuchottait de faire confiance.  Que tout était parfait.

Trussssssssssssssst…

La semaine dernière, alors que je ne m’y attendais pas, j’ai senti que mon atelier avait besoin d’un renouveau.  Le temps était venu pour moi de réaménager mon coin, mon territoire de création.  Je sentais l’appel.  Fortement!

J’ai donc réorganisé mon horaire et je me suis attelée à la tâche.  J’ai tout tassé et nettoyé.  J’ai réévalué ce qui voulait rester sur ma table et ce qui voulait être rangé un peu plus loin.  Même les rideaux et la déco y ont passé!

Résultat final?  Un coin qui me ressemble encore plus et qui m’appelle.

Atelier 2
Je ne parvenais pas à choisir entre ces deux photos, alors je vous mets les deux!
Rideau ouvert et rideau fermé! 🙂 Atelier 1

Est-ce une coïncidence si quelques jours seulement après avoir terminé ce nouvel aménagement, deux engagements pour les marchés de Noël sont entrés, apportant avec eux une demande pour d’autres créations sacrées?  Non.  Il n’y a pas de coïncidence…

Pochettes et bâtons seront au rendez-vous cette année encore et seront accompagnés par des nouveautés qui commencent à se pointer le nez!

Atelier 3

Quel délice de me sentir habiter ma couleur encore plus intensément et de me le permettre.

Je vous tiens au courant de ce qui se pointera le bout du nez et je vous fais part sous peu des dates et coordonnées des Marchés de Noël où mes créations seront disponibles!

Merci de faire partie de l’équipe de soutien de La Déesse Joyeuse!  🙂

Maïna

Hier le vent rugissait.

Un vent presque violent qui m’a puissament nourrie et nettoyée.

Un vent qui brasse, déstabilise, nettoie et parle.

Un vent tellement vivant que j’aurais pu passer la journée debout dans ses bras.

Un vent enchanteur.  Un vent chaud.

Un vent faisant danser le voile qui couvre ces autres mondes que notre humanitude n’apperçoit que rarement.

Un vent qui m’apportait des murmures nourissants.  Murmures des arbres, des loups, des rivières.  Murmures de mes ancêtres.  Murmure d’alliés bienfaisants.

Lorsque je me suis enfin déposée chez moi hier soir, j’ai touché à une grande fatigue.
Une bonne fatigue.  Une fatigue qui me rappelait tous les passages et messages de la journée.  Un fatigue qui parlait de mon besoin de me retirer dans mon antre.

C’est ce que j’ai fait.

À 18h tout était fermé sauf la lumière de ma chambre où je m’étais installée avec mon souper, mon chien et un livre de Dominique Demers commencé quelques jours plus tôt, Maïna.

Maïna

J’avais l’intention de n’en lire que quelques chapitres et de me coucher tôt.  Mais les pages m’ont entrainée et, ce n’est que cinq heures plus tard que le dernier mot s’est livré à moi et que je ai déposé le livre, remuée et avec la sensation étrange que cette lecture m’avait été nécesaire.

Avec le recul je réalise que c’était dans ces conditions qu’il fallait que je le lise.  Avec le vent, la fatigue, une maison silencieuse et de nombreuses heures devant moi.

Il est venu toucher des espaces de moi que je n’arrive pas encore à nommer.  Il est aussi venu ajouter son petit grain de sel à des questionnements et des émotions qui mijotent en moi depuis un bon moment déjà.

Cette nuit le vent s’est calmé.  Et ce matin je me lêve avec l’étrange impression d’arriver de loin.  L’étrange impression que mon senti se pose différemment.  Que du fond de mon Être me monte un murmure que je n’avais pas encore pu entendre…

J’avais senti que cette fin de semaine avec sa promesse d’une nouvelle lune, d’un nouveau vent, d’une éclipse solaire et d’un nouveau mois serait une fin de semaine où je m’approcherais encore plus des subtilités puissantes des mondes invisibles.  Une fin de semaine de passage.  Une fin de semaine importante.

Étrange ce matin de sentir cohabiter en moi la nostalgie et le calme.

Je choisis de me laisser inspirer et guider par la Vie et par ce qu’elle a à m’offrir.

Et en cherchant l’image du livre Maïna pour vous l’offrir ici, j’ai eu le grand bonheur de voir qu’en février 2014 Maïna sera aussi un film!  Tellement hâte de le voir!
Juste la bande annonce réallume en moi ce sentiment encore sans nom qui m’a habité durant ma lecture…  À suivre….