La leçon du hérisson

Visite à l’animalerie cet après-midi pour refaire le plein de nourriture à chien.

Toujours un plaisir de partager ce moment avec mes deux plus jeunes.  Ce qui pourrait être un achat efficace prenant 5 minutes de mon temps devient une expédition de près d’une heure.  Chats et chiens sont toujours adorables et nous captivent.  De plus, très souvent nous avons le grand plaisir de pouvoir les prendre et/ou jouer avec eux. 

 Cet après-midi, en arrivant à la caisse, un des employés nous présente le hérisson.  On l’avait bien vu, en boule dans sa cage, mais sans plus.  Alors que là, il est sur le comptoir devant nous, faisant la boule lorsque nos doigts s’approchent de lui et poussant de mini bruits qui se voulaient intimidants, mais sans grand succès.  Sa façon d’agir pique notre curiosité.  On rapporte de cette rencontre quelques photos et un petit poil piquant que monsieur hérisson a laissé derrière lui, au grand plaisir de mon Petit Guerrier.

 

 Ce soir, en finissant la vaisselle, je pense à cette rencontre, je pense à cet hérisson.

Je pense aussi à mes peurs, à mes habitudes et programmations.  Je vois bien qu’au fil des ans et du cheminement je suis de plus en plus solide dans qui je suis.  Je me met moins en boule, tout piquants sortis !  Mais l’image qui me frappe c’est ce hérisson qui se met en boule instinctivement pour ne pas se faire manger par des prédateurs, et ce même si la main qui le soulève ne lui veut que du bien.  Son conditionnement, son mode de survie lui dicte d’abord de se mettre en boule, de grogner, de piquer.  Et par la suite, peut-être se permettra-t-il de relaxer, de respirer et se rendra-t-il alors compte qu’on lui veut du bien.

Et je vois les fois où la vie nous apporte de nouvelles situations et où la première réaction en est une de survie.  Se mettre en boule, tout pics dehors.  Grogner et avoir l’impression d’être bien protégé.

Je réalise en souriant que je reste de moins en moins longtemps dans ma carapace piquante.  Et même que souvent je ne l’utilise même pas.  Mais je suis remplie d’amour et de compassion pour la Mariepierre qui a vécu toute sorte de situations et qui, pour des raisons de survie, en était venue à développer toute une programmation de défense et de protection.  Trop souvent j’en ai voulu à cette partie de moi et ses patterns, souhaitant simplement qu’elle arrête et qu’elle baisse les armes.  Mais maintenant mon cœur lui tend les bras, veut la serrer, la réconforter, lui faire sentir que la Vie est belle et grandiose, et que je suis là pour elle, que tout ira bien.  Que je peux embrasser qui je suis vraiment et que tout sera ok.  Promis.
Retrait, épines et grognements ne seront plus nécessaires…

 

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