L’appel de la forêt

louve

Aujourd’hui je le sens cet appel.  L’appel de plus grand et plus calme.  De plus sage aussi.

L’appel de la nature.

L’appel de la forêt.

À quelques pas de chez moi existe une petite forêt.  Lorsque je suis arrivée dans cette ville, cette forêt a été ma lueur d’espoir comme quoi la nature était présente même ici et que j’étais choyée d’y avoir accès si facilement.

Cette forêt existe encore.  En partie du moins…
Depuis deux ans, le développement immobilier prend de plus en plus de place, repoussant encore et encore les frontières de la nature qui nous choyait de sa présence.
Depuis ce printemps, quelque chose est différent.  Pour moi c’est tangible.
Une partie de l’esprit de la forêt a quitté les lieux.

J’y retourne parfois, marcher parmi ces arbres, dans cette section qui a été épargnée.
Mais dans mon coeur de fille de la Terre, j’ai l’impression de marcher une forêt morte.
Un écosystème fragile qui a perdu la bataille.

C’est dommage parce que l’humain a grand besoin de cette proximité avec la nature.
Nous avons besoin de son calme, de sa sagesse, de sa capacité de nous aider à trouver du sens dans nos vies.  À leur donner du sens…

Ma vie en ville (même s’il ne s’agit que d’une petite ville de 12000 habitants) aura été peuplée de moment de perplexité intense.  À côtoyer la taille des haies de cèdre et d’arbustes de toute sorte, la coupe d’arbres, l’arrachage de bosquets, la construction de ces développements et de toute l’infrastructure requise, l’absence de calme, les levés et couchés de soleil bloqués par les habitations adjacentes, les étoiles qu’on ne peut pas bien voir à cause de l’éclairage ultra présent en ville, le chant des oiseaux qui essaie de trouver sa place malgré le brouhaha de la ville, les véhicules et l’activité fébrile, je me sens de plus en plus comme un poisson hors de l’eau, comme une sirène sur une plage de sable.

L’impression de ne pas être au meilleur endroit pour l’Être que je suis…

Ceux parmi vous qui habitez de grandes villes comme Montréal trouveront peut-être que j’exagère, que comparée à Montréal ma petite ville est bien tranquille.  Et c’est vrai.  Mais est-ce une raison pour s’en contenter?

Non.

Mon très court séjour à Manawan, à cinq heures de route d’ici, direction Nord, m’aura reconnectée….  (Lire un p’tit brin de cette expérience en cliquant ici.)
Ces trois jours de août auront réénergisé cette partie de moi qui est de plus en plus prête à prendre tout sa place dans ma vie.  Cette partie de mon Être qui peut entendre la sagesse des arbres et le murmure de la Terre.  Celle qui s’épanouie pleinement quand on lui offre le temps et l’espace de se connecter à la force et la sagesse qui résident en elle et qui font écho à celles de la Terre et de la Vie.

Et c’est là que la vie de ville devient un défi pour moi.

Un défi qui me regarde de plein fouet ce matin.  Qui me dévisage.  Qui me nargue.

Qui me rend perplexe, je l’avoue.

Respirer, marcher mon chemin un pas à la fois, par en avant de préférence…

Faire confiance.

Trusssssssssssssst….

Et aller dehors.  Même si je me sens loin physiquement d’un lieu qui me fait vibrer.
Aller dehors parce que c’est là que la Terre me rejoint le mieux.

La journée est radieuse.

All is well child.  All is well……

feu sacré

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