Maïna

Hier le vent rugissait.

Un vent presque violent qui m’a puissament nourrie et nettoyée.

Un vent qui brasse, déstabilise, nettoie et parle.

Un vent tellement vivant que j’aurais pu passer la journée debout dans ses bras.

Un vent enchanteur.  Un vent chaud.

Un vent faisant danser le voile qui couvre ces autres mondes que notre humanitude n’apperçoit que rarement.

Un vent qui m’apportait des murmures nourissants.  Murmures des arbres, des loups, des rivières.  Murmures de mes ancêtres.  Murmure d’alliés bienfaisants.

Lorsque je me suis enfin déposée chez moi hier soir, j’ai touché à une grande fatigue.
Une bonne fatigue.  Une fatigue qui me rappelait tous les passages et messages de la journée.  Un fatigue qui parlait de mon besoin de me retirer dans mon antre.

C’est ce que j’ai fait.

À 18h tout était fermé sauf la lumière de ma chambre où je m’étais installée avec mon souper, mon chien et un livre de Dominique Demers commencé quelques jours plus tôt, Maïna.

Maïna

J’avais l’intention de n’en lire que quelques chapitres et de me coucher tôt.  Mais les pages m’ont entrainée et, ce n’est que cinq heures plus tard que le dernier mot s’est livré à moi et que je ai déposé le livre, remuée et avec la sensation étrange que cette lecture m’avait été nécesaire.

Avec le recul je réalise que c’était dans ces conditions qu’il fallait que je le lise.  Avec le vent, la fatigue, une maison silencieuse et de nombreuses heures devant moi.

Il est venu toucher des espaces de moi que je n’arrive pas encore à nommer.  Il est aussi venu ajouter son petit grain de sel à des questionnements et des émotions qui mijotent en moi depuis un bon moment déjà.

Cette nuit le vent s’est calmé.  Et ce matin je me lêve avec l’étrange impression d’arriver de loin.  L’étrange impression que mon senti se pose différemment.  Que du fond de mon Être me monte un murmure que je n’avais pas encore pu entendre…

J’avais senti que cette fin de semaine avec sa promesse d’une nouvelle lune, d’un nouveau vent, d’une éclipse solaire et d’un nouveau mois serait une fin de semaine où je m’approcherais encore plus des subtilités puissantes des mondes invisibles.  Une fin de semaine de passage.  Une fin de semaine importante.

Étrange ce matin de sentir cohabiter en moi la nostalgie et le calme.

Je choisis de me laisser inspirer et guider par la Vie et par ce qu’elle a à m’offrir.

Et en cherchant l’image du livre Maïna pour vous l’offrir ici, j’ai eu le grand bonheur de voir qu’en février 2014 Maïna sera aussi un film!  Tellement hâte de le voir!
Juste la bande annonce réallume en moi ce sentiment encore sans nom qui m’a habité durant ma lecture…  À suivre….

 

 

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