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Leçon de cave, de bikeuse et de kangourou

Leçon de cave, de bikeuse et de kangourou

Nous sommes devant du gros boulot en tant qu’humaines (et humains) de cette époque. Et ce gros boulot nous demande de nous nettoyer, d’oser regarder en face ce qu’on a laissé s’accumuler. Ce qu’on a tolérer et qui ne nous convient plus.

Il y aura différentes étapes à ta traversée. Souviens-toi que tu as en toi beaucoup de ressources. Peut-être certaines d’entre-elles sont-elles entreposées depuis trop longtemps dans ton placard? Permets-leur de sortir et de rayonner. Permets-toi d’être tout ce que tu es.
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Les fourmis et la guerrière

Les fourmis et la guerrière

Oser prendre toute MA place. Oser être Mariepierre dans tout ce qu’elle est, dans tout ce que je suis. Oui c’était risqué parce que d’un côté comme de l’autre certains seraient peut-être froissés. Bon, on s’entend que je n’ai pas égorgé un lapin avec mes dents là! J’ai simplement délimité puissamment où se situaient mes limites, mes boundaries.

Pour vous mettre en contexte, si vous n’avez pas eu vent de cette mésaventure, je vous fais un petit recap rapide:
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Quand la fête des mères ne rime pas avec licornes, fleurs et papillons

L’humanité avance par en avant et se faisant, nous nous allégeons et nous nettoyons nos blessures, nos mémoires et nos ancrages, chacun à notre vitesse et à notre degré de conscience (et tous les degrés sont bons) .

Nous le faisons tous, à tous les jours.

Mais il y a des jours où ce nettoyage éclabousse davantage.

Et cette Fête des Mères 2018 semble être un de ces jours éclaboussants.

Je n’ai jamais été une maman avec beaucoup d’attente en ce jour dédié aux mères. Un sourire, un « Bonne fête des mères maman! » et un bricolage fait à l’école m’ont toujours comblée. Les enfants grandissant, les bricolages ont cédé la place à des textos remplis de mots doux et de coeurs multicolores. Ça fait la job, même dans les tempêtes!

Sauf aujourd’hui.

Ça m’aura pris presque 12 heures pour comprendre ce que je traversais et j’ai décidé de vous le partager ici, me disant que je ne suis certainement pas la seule qui ait expérimenté ce que je vais vous partager, d’où ce billet tardif.

On le sait depuis belle lurette, nous sommes tous uns, nous sommes toutes et tous reliés. Et plus nous avançons dans notre nettoyage d’humanitude, plus nous nous rejoignons dans l’invisible, plus nous nous ressentons, que nous en ayons conscience ou non.

Le rapport avec la Fête des Mères?

Depuis ce matin j’étais aux prises avec un fuck émotionnel (comme je les appelle tendrement) et j’avais beau écrire, balancer mes chakras, nettoyer mon énergie (sans rien y trouver d’explicatif), épurer des bouts de ma maison, aller en forêt, relaxer au soleil, manger du chocolat (ben quoi!), RIEN n’y faisait! Toutes les pistes qui se pointaient le nez me semblaient confuses et plus la journée avançait, plus j’avais l’impression d’être au prise avec un mélange de ressentiment et de tristesse dont je ne comprenais pas la provenance. En fait, je ne la comprenais pas mais plus la journée avançais plus je m’appropriais cette peine et ce ressentiment avec en bonus de supers gros points d’interrogation.

Lorsque le soleil a commencé à descendre à l’horizon (mon moment préféré de la journée, cette lumière m’est si apaisante ♥ ) j’ai lâché prise, ai ramassé à l’épicerie les ingrédients pour un souper no-brainer, puis fiston et moi avons pris comme entrée un cornet de crème glacée double chocolat!

Et tout d’un coup j’ai senti. Senti comment cette journée de Fête des Mères était chargée émotionnellement. Oui il y a toutes ces mamans pour qui la journée fut parfaite mais il y a aussi plein d’autres sortes de situations, plein de variantes du rôle de mère. Il y a entre autre:

Des mamans épuisées qui se demandent comment elles y arriveront et même comment elles survivront.
Des mamans qui ont perdus un ou des enfants et des enfants qui ont perdu leur maman.
Des amoureux qui ont perdu leur partenaire et mère de leurs enfants.
Des maman monoparentale qui donnent leur 200% afin de remplir le rôle des deux parents, souvent dans des situations très précaires.
Des mamans qui ont perdu contact avec leurs enfants.
Des grand-mamans à qui on refuse l’accès à leurs petit-enfants.
Des mamans inquiètes parce que leur enfant traverse une période houleuse.
Des mamans dont l’enfant est très malade et des enfants dont la maman est très malade.
Des mamans dont l’enfant est en fin de vie et des enfants dont la maman est en fin de vie.
Des femmes qui auraient tant voulu avoir des enfants et qui n’en ont pas eu.
Des femmes qui voudraient un autre enfant et qui n’y arrivent pas.
Des femmes qui n’ont eu de choix que de laisser leur enfant en adoption.
Des enfants qui n’ont pas connu leur maman, ou pas assez longtemps.
Des femmes pour qui la solitude est un peu plus pesante aujourd’hui.
Des femmes, des mamans, des enfants, des humains et une tonne d’émotions.
Et cette tonne d’émotion est loin d’être toute rose et fleurie.

Et aujourd’hui tout particulièrement, ces énergies m’étaient super palpables.

Sûrement que je ne suis pas la seule.

Et en fait, ça m’émeut et me réchauffe de savoir qu’on peut tous se ressentir ainsi.

Ça m’émeut parce que toutes ces variantes d’histoire me touchent et que j’ai envie de faire un grand hug de lumière à toutes ces femmes qui de près ou de loin sont remuées par ce que réveille en nous la Fête des Mères.

Et ça me réchauffe parce que j’y vois un signe que notre humanitude se nettoie et laisse passer de plus en plus la lumière.

Nous guérissons ensemble, chacune de notre manière, chacune notre degré de blessures ou de mémoires.

C’est tout le féminin qui nous tend les bras ce soir.

J’ouvre les bras à cette tendresse, même celle qui naît du besoin créé par de grandes blessures.

Ce soir j’allume une chandelle pour la Mère.
La mère que nous sommes.
La mère que nous aurions aimé être.
La mère que nous aurions aimé avoir.
La mère que nous avons.
La mère que nous avions.
La mère que nous aimerions devenir.
La mère.
La maman.
Une maman reliée à toutes les autres et toutes leurs variantes.

Je nous souhaite une nuit douce et apaisante.

Avec amour et lumière.

Mariepierre

Est-ce que deux grippes signifient double guérison ou nécessité d’une double intensité pour passer un message?

J’écris ces lignes avec les sinus et la tête en compote, mon énergie vitale à un taux ridiculement fluctuant et un phénoménal lâcher-prise qui n’a rien de valeureux puisque même si je n’avais pas voulu le faire, mon corps s’est assuré que je n’en aurais pas le choix. Merci mon corps pour ta sagesse et ta perfection!

J’ai souvent eu des grippes ou autres pépins de santé badass, me clouant dans l’immobilité quasi totale juste assez longtemps pour bien sûr me permettre un reset , mais aussi juste assez longtemps pour que je puisse réaliser POURQUOI je m’étais rendu là et quel était le message qui s’y cachait. À quoi bon être malade si ça ne nous aide pas à grandir? (Oui, je suis également consciente que cette croissance peut tellement se faire sans maladie…) Mais DEUX FOIS la MÊME grippe en trois mois??? Ça, c’est une première pour moi! En fait, et c’est ce qui m’a poussé à écrire cet article, j’ai entendu plusieurs personnes avoir eu à faire cette double traversée de la grippe cet hiver. Jusqu’à 2018 j’étais sous l’impression qu’avoir la grippe était un one-shot deal annuel… Leçon apprise!

Et ce n’est pas tout ce que j’ai appris!

Depuis quelques semaines mes rêves sont devenus de plus en plus puissants et clairs (peut-être est-ce moi qui suis devenue de plus en plus présente?) et il m’est arrivé plusieurs fois de me faire sortir d’une fin de rêve par une voix qui m’encourageait fortement à me réveiller pour écrire ce qui venait de m’être livré par la voie onirique. J’ai donc accepté ce nouveau rôle avec joie et désormais, cahier et plume sont à côté de mon lit à chaque soir, prêts à saisir l’essentiel de ces messages et enseignements. Noter ces derniers à la lumière de ma lampe de poche, et me rendormir profondément tout de suite après, a quelque chose de sacré et merveilleux pour moi. Et de plus est, les cadeaux sont grands, comme celui reçu cette nuit de la mi-avril où tout le contenu d’un prochain atelier qui sera trippant m’a été livré!

Bien sûr, les nuits de grippes peuvent être remplies de rêves étranges, cadeaux entre autre de la fièvre qui s’empare du corps, mais au jour deux de cette deuxième visite de la grippe 2018, alors qu’en me couchant je me disais que malheureusement ça commençait à ressembler pas mal plus à une grippe qu’à un rhume (ben quoi, on a le droit d’espérer!), j’ai fait un autre de ces rêves-messagers. J’ai clairement entendu qu’on me confirmait que oui c’était une grippe, la même qu’à la fin janvier, que les deux étaient reliées, qu’elles formaient un début et une fin, et d’aller explorer un peu plus loin ce qui m’avait mener à la grippe #1 et de comparer mes réponses avec ce qui avait précéder la grippe #2. Que dans cette compréhension se trouvait une occasion de boucler un très long cycle.

Wow!

Bien sûr j’ai noté le message! Une chance parce que j’ai passé le 48 heures suivant à plat, ne faisant rien d’autre qu’un lavage de mouchoir (y’a rien comme la douceur des mouchoirs en flanalette pour un nez enrhumé), nourrir mes poilus deux fois par jour et me trainer sur le bord de ma galerie pour les surveiller faire leurs besoins dehors. J’en profite d’ailleurs pour exprimer à quel point je suis remplie de gratitude pour la flexibilité de mes compagnons à quatre pattes! ♥

Une fois sortie de cette torpeur, j’ai repensé à ce rêve-messager. J’ai sorti mon journal intime de janvier-février et me suis mise à relire les semaines ayant précédé ma première rencontre avec la grippe. Et, Wow!  Paf!  Vlan dans les dents! tout était là, noir sur blanc (techniquement bleu sur coquille d’oeuf mais ça sonne moins bien hahaha!).
Mais sérieux! L’état dans lequel je me trouvais lorsque j’ai ouvert la porte à la grippe à la fin janvier et les raisons m’ayant mis dans cet état, étaient quasiment identiques à ceux ayant conduit à ce deuxième épisode grippal!

Je ne rentrerai pas dans les détails des événements m’ayant mené là parce qu’ils concernent des tiers et SURTOUT parce que l’élément majeur qui a fait que je me sois ramassée dans cet état n’a pas été les événements comme tel mais plutôt comment j’ai dealé avec ce qui se passait. Oui ce fut des temps hyper demandant pour moi et le facteur stress était à son plus haut (et avec raison) mais j’ai négligé un point important. MOI.

Pour ma défense je dois dire que je me suis grandement améliorée et que je vois comment ma cohabitation avec La Coyote m’a beaucoup aidé dans cette traversée. Si je regarde tout ça froidement et que je m’imagine traversé le dernier mois sans son alliance, je n’ai aucune difficulté à croire qu’au lieu d’une grippe et sa médecine plutôt douce, j’aurais pu facilement avoir le dos barré ou un autre fuck physique du genre. Et ça, pour l’avoir expérimenté plusieurs fois ces dernières années, c’est l’enfer! Un enfer initiatique qui m’a appris énormément à chaque fois et grâce auquel je peux apprécier cette double (et douce en comparaison) visite grippale!

Avant hier je suis sortie légèrement de ma brume, du moins assez pour pouvoir conduire ma voiture et sortir un peu de chez moi (question entre autre de nous réapprovisionner en nourriture) et j’en ai profité pour aller prendre une marche à pas de tortue dans la forêt avec mes deux canidés préférés qui avaient tellement besoin de courir. Ils ont donc pu s’en donner à coeur joie alors que je suivais en marchant doucement, en passant de longs moments appuyée sur mes arbres préférés, à admirer ce paysage emmitouflé par une bordée tardive de neige paisible. Je sais que 6 pouces de neige un 20 avril ce n’est pas cool, mais ça me convenait tout à fait. J’avais besoin de la lenteur et de l’enveloppement que la forêt enneigée m’offrait. C’était parfait!

J’ai longuement murmuré aux arbres mes réflexions et observations, énonçant à voix haute ce qui pourrait être des pistes pour traverser de façon différente ces périodes tumultueuses (parce que je me doute bien qu’elles ne sont pas finies), nommant comment je m’étais sentie, puis laissant l’alliance de ce peuple des arbres qui m’est si précieux, m’apporter paix et davantage de clarté.

Et maintenant? Au jour 5 de cette aventure initiatique grippale? Je vais un peu mieux, mais pas assez pour mettre en action tout le redressement de milieu de vie que me chuchote le printemps (il fait un soleil magnifique avec 11 degrés aujourd’hui!). J’ai mis le doigt sur le pourquoi de ma grippe mais n’ai pas fini de trouver les « comments » à mettre en place pour ne plus en arriver là. Toutefois une chose est claire. J’ai fait un choix. Un nouveau choix. Et j’ai d’ailleurs eu l’occasion de le mettre en pratique dans le même genre de situation hier soir.

Choisir d’être bien.

Choisir de me garder dans un état de paix et d’harmonie, peu importe les tempêtes qui ragent à l’extérieur.


Photo par Tom Gill

Je sens bien que ce ne sera pas toujours facile mais ma mini expérience d’hier soir m’a donné l’élan pour continuer.

Et quitte à avoir l’air de sauter du coq à l’âne, tout ce nouveau processus m’amène également à me pencher à nouveau sur une question à laquelle je n’ai pas encore trouvé de réponse adéquate: quels sont mes loisirs…

Parce que j’ai le feeling qu’une des clés importantes de ma gestion du stress se trouvent dans la réponse à cette question. C’est une bénédiction d’avoir un travail qui me ressemble et me passionne autant que La Déesse Joyeuse mais le danger est de ne plus avoir prendre de temps off. Et La Déesse Joyeuse colle tellement bien à tout ce que j’aime (forêt, sacré, rituels, art, créativité, alimentation saine, etc) que j’ai parfois l’impression d’avoir continuellement les deux pieds dedans et qu’entre elle et mon rôle de mère monoparentale d’ados il ne reste plus grand chose pour recharger mes batteries.

J’ai donc besoin de me trouver des raisons pour « m’obliger » à sortir occasionnellement de ces deux univers.

Comment?

C’est là que m’est venu l’idée d’un loisir.

Pour l’instant je considère de plus en plus commencer par un abonnement d’un mois au centre de yoga du village, question de jumeler loisir avec baisse du stress et coup de pouce physique (dès que je ne tousserai plus). Je vais aussi réactiver les journées hebdomadaires on-sort-Mp. Elles seront clairement salvatrices!

Mais ce billet s’éternise. Déjà plus de mille mots.

Je vous reviens dans les prochains jours (avec assurément plus de clarté) et je vous parlerai davantage des journées « on-sort-Mp » et du comment elles sont nées!

D’ici là, si vous en avez envie, j’aimerais bien entendre quels sont vos loisirs, questions de m’inspirer dans ma démarche! 🙂

Au plaisir de vous lire!

Avec amour et lumière
(et un peu plus de mucus que d’habitude)

Mariepierre

 

 

Une autre fête des mères

Ma vingt-cinquième!!!!!

25 ans depuis que ma première fille est née.  Cette première de quatre enfants qui m’a choisie comme véhicule d’incarnation et comme accompagnatrice de vie.

Quelle aventure!!!

fete-des-meres-la-deesse-joyeuse

Règles générales, la majorité des mamans essaient de faire de leur mieux et tissent leurs liens avec ce qu’elles croient être le mieux pour chacun de leurs enfants. Et avec notre degré personnel d’ouverture, on tisse en observant les caractéristiques propres à chacun de nos enfants, tissant parfois plus serré, parfois avec un peu plus de jeu lorsqu’on sent que c’est ce qui nous semble le mieux. Et alors qu’on tisse, notre enfant lui aussi place les fils de sa vie bien à lui. Il aura besoin de notre soutien, de notre amour, de notre guidance. Il aura aussi besoin qu’on ait le courage de lui laisser la liberté de devenir ce qu’il est vraiment.

Parfois ça sera facile. Parfois on a l’impression que ces liens sont tissés avec les cheveux qu’on s’arrache à l’occasion!

Et du premier sourire au premier gazouillement, du premier mot au premier pas, de la première égratignure aux plus grandes blessures, nous sommes là. Même lorsque physiquement nous ne pouvons y être, nous sommes quand même là.

Et pour moi, pour mon coeur de mère-ours-louve, la plus grande fierté que j’ai, les moments où j’ai envie de me faire un « high five » pour une job bien faite, c’est quand je les vois, petit à petit, marcher leur chemin, devenir de plus en plus autonomes, de plus en plus libres d’être qui ils sont. Je les admire dans leurs forces. Je les admire aussi dans leur vulnérabilité.

Dans leur humanitude.

Je les aime.

Inconditionnellement.

Et j’espère qu’ils savent profondément tous les quatre que je serai toujours là pour eux, peu importe l’âge et la distance physique.

Pour la fête des mères, j’avais le goût de me dire combien j’ai été courageuse. De me féliciter et aussi de me faire un gigantesque hug. J’ai envie de me soutenir et de prendre soin de moi.  J’ai eu 51 ans cette année.  C’est donc dire qu’à ce jour, la moitié de ma vie a été en grande majorité consacrée à mes poussins.  Et avec le plus jeune qui n’a que 11 ans, ce n’est pas fini!

J’ai aussi envie de remercier ma 25, ma 21, ma 15 et mon 11 d’être les enfants merveilleux qu’ils sont tous et chacun. Mon aînée m’a permis de devenir une mère pour la première fois, concrétisant ainsi un rêve que je caressais depuis que j’étais toute petite petite petite.

Et en plus de me faire devenir mère, chacun et chacune d’entre eux m’ont aidé, de par leur essence et leur présence, à fissurer mes résistances, à prendre encore et encore mon expansion. Pour eux je remuerais ciel et terre. Pour eux et avec eux je me nettoie de mes croyances désuètes, des morceaux d’héritage inutiles. Pour eux et avec eux, je prend contact avec ma force et mon courage de MamaBear et de maman-louve. (MamaBear pour mes plus vieilles et maman-louve qui a émergé un peu plus tard, avec mes deux plus jeunes!)

Merci aussi à ma mère, à mes grand-mères et à toutes mes ancêtres qui veillent et m’inspirent.

Merci!

coeur-la-deesse-joyeuse
Mariepierre

Les yeux pleins d’eau et le cœur lourd

Avertissement

Cet article est loin de ce que je vous publie habituellement et risque de ne pas vous laisser indifférents.  Je me questionnais à savoir si c’était convenable ou non de le publier ici, mais étant donné que je sens clairement que c’est ce que mon GPS interne me chuchote de faire, j’ose.

 

Hier matin, je partageais sur Facebook un lien touchant sur les derniers moments de vie d’un chien malade en recommandant d’avoir un Kleenex à portée de la main parce qu’il m’avait particulièrement émue.

Aujourd’hui je vous partage une pétition que j’ai reçue hier soir.  Ce qu’elle dénonce est à des années lumières de l’amour et de la compassion qui se dégageaient de la belle histoire du chien et de sa famille.

Aujourd’hui encore j’ai les yeux pleins d’eau et mon cœur est lourd de peine en réalisant à quel point notre société est blessée.

Pour la version courte de cette histoire, cliquez sur ce lien pour lire et signer la pétition.  Cliquez ici!

Pour la version longue, je vous invite à continuez cette lecture…

J’ai reçu cette pétition en me demandant bien ce qui pouvait être si effrayant dans la programmation d’un festival de Toronto pour qu’une pétition circule sur le sujet.

Lorsque j’ai réalisé de quoi il s’agissait, une grande vague de tristesse m’a envahie.

Pourquoi de jeunes adultes en sont rendus là?

Pourquoi le viol collectif peut-il être décrit de cette façon dans une chanson hip hop?

Pourquoi y a-t-il des gens qui aiment cette chanson?

Pourquoi cet humain (Ariyan Arslani de son nom d’humain…) a-t-il eu envie d’écrire cette chanson?

Pourquoi le viol collectif est-il vu par certain comme une belle activité?  Comme une façon glorifiante de faire le party?

 

Mon cœur de femme est triste.

Mon cœur de mère pleure.

larmes
Photo par Axel Naud

Quel parcours de vie Action Bronson (de son nom de chanteur) et ses semblables ont-ils eu pour en arriver à traiter les femmes de cette façon?  Et quel genre de personnes l’endossent en tant que… « artiste »?

On peut parfois avoir l’impression que tout ça se passe dans les grandes villes, se rassurer en se disant que ça arrive juste aux USA.

Ben non…

Il y a quelques années une jeune fille que je connais s’est fait refiler de la drogue du viol (Rohypnol ou GHP) et ce, à deux occasions différentes.  La première fois dans un bar de Cowansville (petite ville de 12000 habitants) et une autre fois à Sherbrooke, ville étudiante (150000 habitants).  Les deux fois, elle était avec des gens qu’elle connaissait bien et heureusement, dans les deux occasions, une amie s’est aperçue que quelque chose clochait et a pris soin d’elle.  Vous aurez deviné que les conséquences de ces deux soirées auraient pu être amères et dévastatrices.

 

D’où vient cette croyance qu’une femme est un objet méprisable?

 

Je sais fort bien (et j’en suis heureuse et soulagée) que tous les garçons et tous les hommes ne pensent pas de cette façon.  Mais nous sommes trop nombreux à tolérer ces agissements épouvantables et les idées qui les entourent.  Nous sommes aussi trop nombreux à tolérer dans nos vies le manque de respect, à soi et à l’autre.

 

Mon verdict : ces garçons (parce qu’on ne peut pas les appeler « hommes » parce qu’un vrai homme n’agit ni ne pense comme ça) sont des êtres qui ont peur.  Peur de l’intimité, peur du féminin (en eux et en l’autre).  Peur aussi de leur vulnérabilité, de leurs émotions.

 

Je trouve leurs idées et leurs comportements aberrants, cruels, misogynes et fuckignement épais grave.

 

Et en même temps, nous sommes tous un…
Tous et chacun pouvons donc prendre la responsabilité d’où nous sommes rendus comme société.

 

L’extérieur reflète l’intérieur…  Que se passe-t-il en nous qui, en l’homme, donne vie à cette peur de la femme?  Serait-ce notre rationnel qui frémit à l’idée de faire de la place à l’intuitif et l’émotif?  Qui résiste à laisser son féminin sacré guider ses pas, prendre les décisions?

 

Amour, Éducation et Transparence.

C’est ce que je choisis de mettre à l’avant-plan de mon programme familial.

Mes deux plus jeunes sont en 4ème année et en secondaire II.  Depuis deux ans, je vois bien dans ce qu’ils me racontent que les jeunes en savent long sur le cul et le sexe mais beaucoup moins sur l’amour, le respect et l’intimité, en commençant par l’amour et le respect de soi-même…

Il est beaucoup plus facile pour eux d’avoir accès  à des sites pornos et de parler de cul entre eux que d’avoir des exemples concrets et de l’inspiration sur ce qu’est l’amour véritable et l’intimité, sur la sexualité saine et sacrée ainsi que sur son rôle dans l’intimité et la rencontre de cœur à cœur.

 

Mon cœur est lourd alors que j’écris ces lignes.

 

Mon cœur de mère se gonfle de tristesse mais aussi de compassion, autant pour les victimes que leur bourreaux.

 

Que la paix soit faite, sur la Terre comme dans nos cœurs!

All is well I guess…

 

Et s’il vous plait, SIGNEZ CETTE PÉTITION!  C’est le minimum…

 

Et si vous avez besoin de mettre un baume sur votre cœur comme ce fut le cas pour moi,  voici quelques liens qui font du bien!

Le lien du doux chien noir et de ses touchants deniers moments

La vidéo des Muffin men

et ces vidéos:

https://youtu.be/9jm1HdH5kT8

 

 

Avec amour et lumière,

Mariepierre