Catégorie : Guérison

Tempête

Parfois, à travers la fatigue, on se rencontre sous un angle qu’on tentait d’ignorer.
Ce matin, c’est là où je me suis retrouvée.

Les 12 derniers mois ont été hauts en expériences de vie.  Certaines de ces expériences ont été plus demandantes que d’autre, mais aucune n’est passée innaperçue.  À chaque fois j’en suis sortie transformée, grandie, parfois bousculée.  Je n’avais pas réellement remarqué à quelle point.
Depuis une semaine la fatigue est ma compagne.  Même après des huit ou neuf heures de sommeil, elle était tout aussi présente.  Je pourrais me dire que c’est à cause de la rentrée en classe mouvementée (mon plus jeune faisant face à sa résistance aux changements) ou de mon nouveau travail (dans un endroit féérique avec une gang vraiment chouette, mais aussi avec la demande qui vient avec de nouveaux apprentissages), mais je sais que ce ne serait que des excuses.

Ce matin, après avoir été reconduire mes poussins à l’école, je suis revenue à la maison en sentant très bien qu’une énorme vague se préparait.  Mes signes de tempête internes étaient palpables.  Le temps de rentrer, d’enfiler un gros chandail parceque je sentais un grand vent froid me parcourir malgré la température externe qui augmentait, et vlan, la vague et les larmes qui l’accompagnaient se sont manifestées.  J’ai laissé venir.  J’ai laissé la vague m’apporter là où elle savait que je devais aller.  À travers les bouillons j’ai retouché à des morceaux de vie qui étaient au fond de moi, bien cachés.  Les émotions se sont bousculées et je les ai laissées faire leur chemin.  L’oeil de la tempête a fini par passer et j’en suis ressortie ébranlée mais nettoyée et plus consciente.

Plus consciente des changements à apporter dans ma vie mais encore un peu incertaine de comment m’y prendre, par où commencer.

Chose certaine, plus rien ne sera comme avant.  Mais ça, c’est à peu près la seule certitude qu’il y a dans la vie!  😉

Tout en haut de la liste, en grosses lettres rouges qui clignotent est:
PRENDRE SOIN DE LA DÉESSE ET DE LA FEMME QUI SONT EN MOI et ACCEPTER JOYEUSEMENT DE LEUR FAIRE DE LA PLACE DANS MA VIE.  QUOTIDIENNEMENT.   PEU IMPORTE CE QUE LES AUTRES EN PENSENT…

Hao!

Chicorée sauvage et Lune bleue

Ce matin, en marchant avec mon gros chien, nous avons traversé un terrain vague où trônait anciennement une usine.  Il y a plusieurs mois, l’usine a été démolie.  Ce terrain est maintenant jonché de ciment et de briques concassés, d’éclats de vitre etc.  Nous marchions en bordure quand cette plante a attiré mon regard.  Là, au milieu de cet environnement qui semble stérile, cette chicorée persiste à fleurir.  Ma première pensée en fut une de gratitude en ce monde végétal à la force incroyable.  Puis, en me penchant pour la prendre en photo, une vision m’a frappée.  J’ai jonglé une bonne partie de la journée à comment mettre en mots ce que j’ai saisi.  En voici une tentative:  Ce plant de chicorée est fort et tenace.  Il pousse là où c’est difficile, il persévère.  Je me suis identifé à lui…  Combien de fois ai-je refusé de voir que je plantais mes racines dans des endroits passables et possibles, mais aussi des endroits et circonstances qui me demandaient de grands efforts et beaucoup d’énergie pour survivre.  Contrairement à ce plan de chicorée, je peux me déplacer.  Je peux changer ma façon de voir et d’évaluer ce que je mérite, ce dont j’ai vraiment besoin.
Aujourd’hui étant aussi une journée de pleine lune, de lune bleue, mes intentions à offrir à la lune et à concrétiser dans ma vie se sont clarifiées.  Je choisis de me mettre les pieds dans de la belle terre fertile afin de facilement grandir, m’enraciner, fleurir et partager ma créativité avec la Terre et ses habitants.  Je choisis de laisser aller luttes et limitations afin de pouvoir fleurir et m’épanouir davantage et ce, beaucoup plus facilement.
Il m’aura fallu plus de 40 ans de tiraillages, d’épreuves, de luttes et de déracinement pour enfin voir clair et m’écrier que OUI! je choisis de meilleures conditions de vie!  Dès maintenant.
Ouf!  Je ne pensais pas vous déballer tout ça!  Mais rien n’arrive pour rien.  J’en suis certaine!  🙂

C’est donc sous les énergies de cette puissante pleine lune que je vous souhaite une bonne nuit.  Que la magie, la joie et l’amour rayonnent en chacun d’entre nous individuellement et collectivement.

Hao!

Boîte de fin de vie

Je n’ai pas pris de photo aujourd’hui.  Le manque de sommeil et l’étrange remous qui m’habitent m’ont laissé dans un état plutôt inactif.  Inactif mais rempli de messages, de prises de conscience et d’occasions de guérison.
Il y a plus d’un an, j’assistais à une conférence où l’animatrice parlait d’un exercice qui m’avait frappé et qui m’est revenu puissament aujourd’hui.  Une boîte de fin de vie.
Ok, I know, ça peut avoir l’air déprimant et dark dit comme ça, mais ça me parle beaucoup.
Pourquoi?  Parceque même si j’ai bien l’intention de vivre joyeusement et en forme jusqu’à 150 ans, j’ai envie que la partie de moi qui, lorsque face au décès d’un proche me fait vivre plein de scénarios, soit plus en paix et se sente écoutée.
Qu’est-ce qu’une boîte de fin de vie?  Un endroit (une boîte!) où on peut mettre tout ce qu’on aimerait qui soit dit, transmis, fait, montré, lors de notre mort et de nos funérailles.
Je m’y voyais y déposer une lettre à mon Homme, une pour chacune de mes enfants, une pour ma soeur, pour ma mère.  Une pour mes amies et amis, à être lue ou remise lors du dernier rituel.  J’y mettrai aussi une note explicative de ce que j’aimerais que soit ce dernier rituel, ces derniers moments.  Certaines musiques que j’aime, etc.
Étrange de me sentir si lucide envers ce que je veux pour ce moment.  Présentement, j’avoue que lucide ne veut pas dire détaché d’émotions…  C’est d’ailleurs pour ça que j’en parle mais que je n’ai pas commencé à écrire ces lettres.  Je veux le faire dans un grand calme intérieur.  Ça viendra.  Et j’ai l’impression que ce sera bientôt.
Plusieurs des gens à qui j’ai parlé de cette idée dans la dernière année m’ont regardé d’un drôle d’air.  Comme si s’occuper de ces détails était une invitation à la mort.  Je le vois plutôt comme quelque chose à apprivoiser étant donné que, jusqu’à nouvel ordre, tout le monde meurt un jour ou l’autre.
Serait-il possible que de ne pas vouloir préparer notre départ, même si on le sent encore très loin, serait comme traîner derrière soi de longs fils emmêlés?  Comme endurer un coin de notre maison que l’on sait en désordre mais qu’on évite au lieu de s’en occuper?  Se fermer les yeux et ignorer ce passage éventuel me semble malsain.  On s’occupe bien de la naissance d’un bébé longtemps avant son arrivée!  Je connais même des femmes qui avaient déjà un ou deux petits pijamas de bébé d’acheter avant même d’avoir un papa éventuel pour cet enfant!
Notre éducation nord-américaine nous a inculqué que la mort est triste et est une perte.  Physiquement oui.  Mais ne sommes nous pas beaucoup plus que juste une machine physique?  Comme je disais à ma chouette hier soir, mourrir est comme naître.  Dans les deux cas, nous passons d’un plan à un autre, laissant derrière nous des êtres chers pour aller vers d’autres êtres magnifiques qui nous attendent.
Il y a sept ans ma grand-mère est décédée.  J’ai eu le privilège de pouvoir lui faire mes adieux la veille de sa mort.  Elle avait déjà un pied de l’autre côté quand je lui ai donné mon dernier baiser.  Je me souviens que, de l’endroit où je me tenais dans sa chambre, je regardais ses enfants et mon aînée l’entourer, je ressentais leur amour et soudain, ça m’est apparu tellement clairement que lorsqu’un bébé s’apprête à naître dans ce monde physique, la scène qui se passe « de l’autre côté » doit certainement ressembler à ce tableau qui se vivait devant moi.  Des êtres emplis d’amour, entourant et soutenant une âme dans son passage, passage qu’elle a choisi.
Bref, tout ça pour vous partager mon besoin de sentir que je me serai occupé des détails funéraires qui me sont importants pour ce moment éventuel et qu’ensuite, étant en paix avec cette « boîte de fin de vie », je pourrai continuer à avancer avec confiance et amour dans le chemin de vie que je me suis choisi, le coeur plus léger et les émotions un peu plus calmes…
Parceque la vie est magique et surprenante, je me dois de la vivre.  Pleinement.

Et finalement, j’ai une photo à vous partager.  Le papier pour ces lettres que j’écrirai est choisi.  Acheté lorsque j’avais 15 ou 16 ans, je sens maintenant pourquoi je l’ai gardé avec moi tout ce temps…

Et maintenant je vais me coucher.  Déjà passé 2 heures am…

Suite du néant…

Ce soir, pour ce qui était de la photo de la journée (défi August Break, soit publier au moins une photo par jour sur mon blog), j’ai cru que celle de mon billet précédent, photo noire représentant le feeling de néant qui m’habitait, était la plus appropriée.
Puis, comme je croyais ma journée terminée, la mémoire qui cheminait en moi depuis quelques heures a finalement fait surface.  Juste assez longtemps pour que je la ressente vraiment avant de la laisser partir.  Larmes nettoyantes menant à un calme profond.
Je me remercie d’avoir suivi la petite voix qui me soufflait de m’installer un espace sacré et de m’y déposer.

  C’est ce que mon Être avait besoin pour me faire toucher à cette grande peine qui m’habitait depuis des temps très éloignés.  Cette grande vague m’a apporté courage et m’a permis de sentir à nouveau toute ma lumière et mon amour.  All is well.

Printemps québécois et Ho’Oponopono!

Depuis le début de notre magnifique printemps québécois, notre printemps érable, le peuple se lève, le peuple se dit, le peuple revit.  Les aberrations politiques, sociales, environnementales et économiques  pullulent et sont dévoilées au grand jour.  Face à elles, plusieurs d’entre nous se révoltent, se choquent, réagissent.  En soi, ça m’apparaît une bonne chose.  Un réveil longtemps attendu.  Un peuple qui se dégèle.  En même temps, une partie de moi a failli laisser sa peau dans ce grand mouvement québécois, parcelle d’un mouvement mondial annonciateur de grands changements.  J’ai pris un recul, j’ai renoué avec mon essence, avec ce qui me fait vibrer.  Parfois je me questionnais à savoir si je ne choisissais pas ce sentier par lâcheté.  Mais en moi, une voix me murmurait de suivre ma guidance, de marcher mes pas.  On a tous et chacun notre cadence, notre genre de pas, notre modèle de mocassins…  J’ai donc nettoyé mes mocassins d’amour et de lumière et me suis remise à avancer.  C’est très consciemment que j’ai choisi de ne pas trop me mettre le nez dans les vagues sociétaires qui nous entourent.  Elles sont bel et bien là, je les sens.  Mais mon Être me soufflait et me souffle encore de rester bien ancrée à la terre et de répandre ma lumière.  Je m’y sens bien.  À ma place.  Sauf qu’en même temps, une fois de temps en temps, j’ai l’impression de faillir à ma tâche de membre de notre société.  Suis-je en train de me complaire au nom de quelque chose de trop intangible ?
Depuis quelques jours je me sens plus vivante, plus vraie que jamais.  Je me dis que c’est bon signe.
De plus, je me suis remis le nez dans le livre  « Zéro limite » de Joe Vitale et Ihaleakala Hew Len et la méthode Ho’oponopono.   Et soudainement, j’ai réalisé quelque chose.  Si tout ce qui nous entoure est notre propre création et que la guérison véritable (de nous et donc de notre monde) repose tout d’abord (et uniquement ?) sur l’amour inconditionnel de soi à soi, il m’apparaît évident  que mon chemin est tout aussi utile pour tous!  Si je me mets à vraiment et profondément aimer la partie en moi qui a peur du changement, j’aiderais alors en même temps la partie de notre société qui a elle aussi peur du changement…  Hum….  Intéressant !  Une phrase m’a particulièrement frappée :  « J’ai simplement nettoyé la partie de moi que j’avais en commun avec eux. «   Lors de ma première lecture cette phrase m’avait échappée.  Cette fois, elle m’est rentrée dedans à 100km à l’heure !
De là où je me tiens en ce moment, il m’apparait évident que nous vivons tous une merveilleuse aventure et que, chacun à notre couleur, nous y participons allégrement, parfois même à notre insu.
Nous vivons une époque particulièrement puissante.
Un temps sacré.
Quel délice d’en faire physiquement partie !