De la douleur du manque à la gratitude de ce qui a été

Presque deux mois depuis son départ. (Si tu as manqué ce billet c’est ici)
Deux mois à avancer dans cet univers de deuil, de souvenir, de regrets, de sourire, de rituels, de tri, de paperasse, de délais et de complications bureaucratiques. Des mains tendues aussi. Certaines pour prendre et, heureusement, de nombreuses pour soutenir et accompagner.

Il y a quelques semaines mon système nerveux à sorti le drapeau blanc. Il n’en pouvait juste plus de toute cette charge supplémentaire à tenir à bout de bras. Les délais et les incertitudes administratives ont été son coup de grâce. Il était rendu à bout de souffle. Je suis allée chercher de l’aide et du soutien et j’ai compris que je touchais également à une autre couche de deuil qui était principalement habitée par de nombreux regrets et peines en pensant à ces années de complicité, à nos difficultés et à ce qui aurait pu être.

Même l’arrivée de la première petite-fille du clan a été un grand passage où la joie et la peine se sont côtoyées. Nous aurions pu être grands-parents ensemble.

Cette danse endiablée de mes émotions et de mon surmenage mental a commencé à s’apaiser entre autres grâce à la reprise de mes rituels quotidiens avec mon tambour et mes chants, à de longues conversations avec l’invisible et les alliés de ma Roue Totémique, à de précieux soins ainsi qu’à la médecine du peuple végétal, dont la teinture d’Agripaume, l’élixir d’Achillée rose et les huiles essentielles de Sauge sclarée et de mes conifères préférés.

Puis il y a eu ce moment où ma vision s’est éclaircie et m’a offert ce cadeau, cette clarté : et si au lieu de laisser la douleur liée au manque et à ce qui n’est plus prendre toute la place, je choisissais consciemment de toucher à la Gratitude et au Bonheur d’avoir pu partager ces moments avec lui durant cette incarnation, d’avoir ces mémoires de lui dans mes sens et dans mon coeur? De nourrir la Gratitude de ce qui avait été et qui continue d’exister à travers moi.

Cette réalisation a été un moment important pour moi! Il y a bien sûr encore des vagues, mais quand je sens que je descends trop loin dans la pente regret, douleur ou manque, je me prends doucement par la main et me chuchote « Oui tu as raison d’être triste que ce ne soit plus, mais rappelle-toi la CHANCE que vous avez eu de vous retrouver, de vous aimer et de passer ces années précieuses ensemble. C’est un CADEAU qui t’habitera pour toujours! »  

Nous avons touché la vie de l’autre d’une façon que ni lui ni moi n’avions vu venir. Je choisis d’honorer ce qui a été et de faire une belle grande place chaude à cette mémoire des sens et à ces souvenirs. Je me permets de les laisser continuer de me transformer sans pour autant rester prise dans la douleur du manque.

Ça se fera un pas à la fois, surement avec quelques jambettes de temps en temps, mais je sens que ce chemin est juste et qu’à ma force et ma résilience se joint maintenant la force lumineuse de l’alliance avec mon Nomade.

Ce fut une grande chance d’avoir pu se retrouver et s’expérimenter sur Terre mon Nomade. Maintenant j’apprends à danser avec la sensation toujours grandissante que l’aventure continue pour notre Team, chacun de notre bord du voile!

De la douleur du manque et du regret de ce qui n’est plus, à la gratitude de ce qui a été et qui continue de m’habiter.

Rendre grâce, un pas à la fois.

5 thoughts on “De la douleur du manque à la gratitude de ce qui a été

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