Jardiner sa vie

Ce matin, assise devant le coin de ma cour où j’ai enterré ma petite minette au début de l’été, j’y ai déposée une offrande et ai demandé l’aide du peuple animal, et particulièrement de ma Lili des Étoiles, afin de voir clair dans une décision. Puis mes mains ont spontanément entrepris d’enlever l’herbe séchée qui entourait les pierres et de désherber le plant de Coeur Saignant que j’ai transplanté à cet endroit.

C’est au travers de ce geste aux apparences banales que m’est venue cette épiphanie:

Désherber.

Choisir.

Désherber c’est choisir. Désherber sa vie (ou son jardin) c’est décider ce que l’on priorise. C’est aussi faire davantage de place et donner plus de chance de survie et de croissance à ce qu’on choisit de garder et de nourrir.

Ça ne veut pas dire que ce que j’arrache est systématiquement nuisible ou inutile, mais plutôt qu’à cette période de ma vie, je choisis de mettre certaines choses de l’avant, des aspects de ma vie qui plus que jamais demande à prendre de l’expansion. Et tout comme au jardin, pour pouvoir prendre de l’expansion, il faut que la plante (ou le projet) ait de la place pour croître, de l’espace pour absorber le chaud soleil et un peu moins de compétition de racines. L’heure est donc aux choix. Les choix qui me viennent.

Par exemple, ce matin j’ai arraché un plant de lierre terrestre et un de pissenlit, même si habituellement je leur laisse plein de place pour galoper dans ma cour. Mais là, mon feeling était fort. Je sentais -et je choisissais- que le plant de Coeur Saignant devait avoir beaucoup plus de place et les ressources dont il aurait besoin to thrive (pour prospérer, se développer, réussir) et pas juste pour survivre!!!

J’y ai vu comment c’était exactement ce processus qui se passait dans ma vie en ce moment. Comment, suite aux intenses énergies de juillet, mes jardins intérieurs avaient énormément changé et que je pouvais davantage voir dans ma plate-bande personnelle, quelles plantes avaient besoin de mon aide, quelles plantes devaient partir, quelles gagneraient à être taillées ou allégées, etc.

Je sens bien que certaines plantes que je me prépare à supprimer ou élaguer sont des plantes qu’en d’autres temps j’aurais chéries. Sauf que là, l’heure est aux décisions, aux choix. Je ne sais pas encore quels « plants » de ma vie je vais choisir d’arracher, mais je sais et je sens que j’ai profondément envie de prioriser certaines choses, de me donner cette place pour thriver. (Oui, tout un anglicisme mais aucun mot en français ne semble couvrir aussi large et représenter aussi bien ce que j’ai senti.)

Alors oui, je choisis de désherber ma vie avec amour. Reste à clarifier ce qui sera mis de l’avant, ce que je choisirai, ce qui sera priorisé.

Et j’ai l’impression que c’est ce que nous offre août. Pas toi?


2 thoughts on “Jardiner sa vie

  1. Comme tu exprimes bien les choses,oui le mois de juillet à été très confus et des herbes non désirées ont pris une place inutile dans ma vie, et oui il faut choisir ce qui nous correspond et fait du bien à notre âme, choix qui semble plus easy et que j’ai envie de faire, merci de m’accompagner discrètement mais oh combien efficacement dans ce processus.😊😉

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