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chat de sorciesse et roue totémique

chat de sorciesse et roue totémique

Comme à chaque matin, je me prépare à aller passer un moment de connexion en tête à tête avec ma Roue Totémique. Une façon de débuter ma journée en prenant le temps de me centrer, bien ancrée et connectée, et de parler à mes Alliés de l’Invisible, dont mes Animaux Totems. Mais ce matin-là une surprise m’attend…
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De la douleur du manque à la gratitude de ce qui a été

De la douleur du manque à la gratitude de ce qui a été

Il y a quelques semaines mon système nerveux à sorti le drapeau blanc. Il n’en pouvait juste plus de toute cette charge supplémentaire à tenir à bout de bras. Les délais et les incertitudes administratives ont été son coup de grâce. Il était rendu à bout de souffle. Je suis allée chercher de l’aide et du soutien et j’ai compris que je touchais également à une autre couche de deuil qui était principalement habitée par de nombreux regrets et peines en pensant à ces années de complicité, à nos difficultés et à ce qui aurait pu être.
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De l’autre côté du voile

De l’autre côté du voile

Le 13 août dernier, mon Nomade, mon Trucker, mon Géant au grand cœur, l’homme le plus précieux de ma vie, est mort. Ce matin-là, étant donné qu’il ne répondait ni aux textos ni aux appels depuis plusieurs heures, je me suis rendue chez-lui m’assurer que tout était ok. J’avais un étrange feeling et je sentais qu’une partie de moi savait ce qui m’y attendait même si j’espérais me tromper. Sans le savoir j’avais été préparée par l’invisible pour la découverte que j’allais faire.
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Passage vers 2020

Passage vers 2020

Parce que nous avons les pieds dans une grande étape de l’humanité. Parce que cette étape, ce passage, nous bouscule, nous élève, nous excite, nous renverse et nous transforme. Parce que cette nouvelle décennie qui se pointe le nez sera à un tout autre niveau que ce que nous avons expérimenté à date comme humanité.

Et en tant qu’humaines, nous sommes devant un choix. Nous pouvons choisir de nous acharner à essayer de rester dans le connu ou nous pouvons nous retrousser les manches, faire un examen minutieux de qui nous sommes et d’où nous venons et oser faire le pas vers cette nouvelle version de nous-même.
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Pour ces moments où tu as l’impression que tout tourne trop vite ou que ta vision se brouille.

Pour ces moments où tu as l’impression que tout tourne trop vite ou que ta vision se brouille.

Il y aura de ces moments où tu douteras. Des moments où ta contribution te semblera « pas assez ».
Des moments où toutes tes certitudes et espoirs sembleront s’évaporer.
Respire.

Il y aura aussi des moments où tu auras l’impression que le sol se dérobe sous tes pieds. Des moments où tu n’auras plus envie de jouer au jeu de cette humanité. Des moments de chaos qui te donneront l’impression de ne plus pouvoir voir clair, de ne plus savoir quel est le bon choix.
Souviens-toi, tu n’es pas seule.
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Quand l’enfant intérieur en a plein son casque!

Le temps me presse pour vous écrire un billet de blogue digne de ce nom, mais j’avais trop envie de vous partager cette phrase ainsi que ce collage intuitif et son message alors voilà! Un petit billet court! 😉

Il y a parfois des choses que la méthode douce ne peut changer. Une plus grande onde de choc devient nécessaire pour bouger, pour l’évolution, pour la suite.

Je ne sais pas pour vous, mais la pleine lune de la semaine dernière et ses fortes énergies ne sont pas passées inaperçues par chez-nous! Et quand ça brasse avec autant d’intensité, je sors mon attirail! Parmi mes différents outils, un de mes préférés pour m’offrir pistes et répit durant les zones de turbulence est sans aucun doute le collage.

Je me suis donc offert un grand temps de collage dimanche soir et celui-ci (entre autre) en est sorti.

Lorsque j’ai pris du recul pour observer ce collage qui venait de naître entre mes mains, j’ai vu la binette de ce petit bonhomme qui malgré les cadeaux et la promesse d’un portail et du cadeau qu’il promet, ne semble non seulement pas très excité mais dégage même un petit « What the fuck??? » qui me fait sourire. J’ai eu l’impression qu’il devait y avoir en moi un petit aspect qui commençait à trouver qu’on a beau promettre cadeaux, portail et tout le reste, si la vie est uniquement ardue, la joie n’y est pas.

La paix et la joie sont à cultiver au quotidien et demandent qu’on leur fasse de la place. Il y aura toujours des « il faut » et des responsabilités. Ce ne sont pas les promesses de mieux et de plus qui font sourire et rire notre enfant intérieur. Pour s’épanouir, comme n’importe quel enfant, il a besoin de joie, de douceur, de sécurité, de fluidité et de cohérence.

Et vlan dans les dents!

Je ne sais pas ce que réserve l’avenir. Oui j’ai des plans et des listes d’actions auxquelles je consacre un nombre impressionnant d’heures par semaine, mais il est malsain et irréaliste de penser que je peux mettre la joie, la douceur et la fluidité sur le back burner en essayant de convaincre mon enfant intérieur que down the road ça va en valoir vraiment la peine.

La peine….

Quelle expression!

Bref, ce collage m’a parlé. Fort!

Je ne suis pas obligée de choisir entre être efficace/enlignée sur mon plan de match ou être souple et heureuse.

Je choisis le paquet deluxe qui comprends tout ça.

La vie est courte.

Je choisis qu’elle soit chouette!

Voilà!

Et vous?

 

Avec Amour et Lumière!

Mariepierre

Un solstice, un portail, un passage, une mort et un hommage


décembre 2015

Mon gros bébé, ça fait deux jours que tu me pousses dans le dos pour que j’écrive enfin ce billet de blogue. Je ne sais pas trop comment le commencer ni la forme qu’il prendra, mais je m’y mets, simplement parce que je sens que c’est le temps et que c’est important.

Ce matin une guidance m’a doucement amenée à fouiller dans nos photos pour sélectionner celles qui feront partie de ce billet. J’ai trouvé l’idée bonne et m’y suis mise sans y réfléchir davantage, sentant que les mots me viendraient en temps et lieu.

Ce n’est qu’en reprenant les photos sélectionnées pour les traiter une à la fois que les émotions sont réapparues en force. À cette photo j’ai craquée…


mars 2010 – 11 mois

J’ai l’impression que je retardais l’écriture de ce billet parce que je ne savais pas trop s’il fallait que j’en fasse un récit de ton passage, un hommage au 9 ans que tu as passé à nos côtés ou mettre plutôt l’accent sur les leçons de vie et de cheminement derrière tout ce qui a entouré tes dernières semaines.  Cet après-midi je sens bien que tous ces questionnements sont une tentative à rester au-dessus des émotions en lien avec ton absence. Pourquoi? Parce que je suis surprise de leur ampleur compte tenu que je savais depuis longtemps que cette fin approchait. J’ai l’impression que dans les deux derniers mois, j’ai tellement rationalisé ton éventuel départ. Pourtant, ma peine était tellement vive dans les jours qui ont entouré ta mort. Une intensité plus grande que nature qui me visite encore par vagues, sans crier gare.

Tu as été le plus fort de nous deux dans ce grand passage.

Il faut dire aussi que tu étais celui qui était prisonnier de ce corps malade qui te restreignait de plus en plus à chaque jour.

À la fin mai j’ai su que tu venais d’amorcer ta descente. Je sentais à ce moment que tu étais en harmonie avec ton état et que le temps des décisions n’était pas encore venu. Que tout s’éclaircirait en temps et lieu.

Mais plus les semaines passaient, plus tu étais restreint dans tes déplacements. Fini les balades en auto pour aller explorer d’autres forêts. Fini les trop longues marches. Tu passais de plus en plus de temps couché et avais de moins en moins d’endurance quand tu t’excitais. Quelques minutes et tu retournais te coucher. Tout ça en plus de tes muqueuses et de ta peau qui avaient de plus en plus de problèmes.

J’ai demandé des signes.

Et j’en ai eu plusieurs.

Parmi les plus clairs et les plus frappants, il y a eu ce moment où, me sentant impuissante face à tout l’inconfort que tu semblais vivre, je me suis agenouillée près de toi et t’ai expliqué que je voyais 3 options pour que tu sois mieux. Une de ces possibilités étaient l’euthanasie. C’est seulement lorsque j’ai mentionné cette option que tu m’as spontanément donné la patte. Et c’est là que j’ai su, jusqu’au plus profond de mon être, que la fin de ton corps physique approchait à grand pas. La mort rodait.

D’autres signes se sont ajoutés au fil des jours jusqu’à ce que jeudi soir le 20 septembre, je comprenne hors de tout doute que le temps était venu, que tu n’en pouvais plus. Que tu étais prêt à te libérer de ton corps physique si mal en point. En regardant le calendrier ce soir là, j’ai réalisé que le lendemain j’avais une rencontre de travail avec une grande alliée. Je sentais que tu voulais ou devais partir rapidement, et qu’il y avait un lien entre ton départ imminent, la visite de cette alliée et l’Équinoxe qui approchait.

Le lendemain, j’ai donc profité du support que m’apportait la présence de cette belle amie pour téléphoner au vétérinaire. Il ne leur restait que deux places de disponibles. Une le jour même en fin d’après-midi (je n’étais pas prête à ce que se soit si rapide) et une le lendemain à 13:30.

Le lendemain.

Samedi le 22 septembre 2018.

Jour de l’Équinoxe…

Quand je t’ai laissé sortir ce matin là, tu as fait quelque chose que je ne t’avais jamais vu faire auparavant. Après t’être soulagé, tu as marché tranquillement, tout le long de la cour, comme si tu faisais une dernière fois le tour de ton territoire. Puis tu t’es arrêté presqu’au centre de la cour, tu as levé légèrement le nez vers le ciel et tu es resté longtemps comme ça, comme si tu t’imprégnais une dernière fois de cet endroit.

Une fois arrivé au vétérinaire, tu as semblé avoir un regain d’énergie. Tu es entré sans hésiter dans la clinique, toi qui s’y rebutais tant habituellement. Puis tu es monté sur la balance. Ton poids ce jour là? 88.8 (livres). Quand j’ai vu ce chiffre, la première chose qui m’est venu à l’esprit a été « Ça fait beaucoup de 8! » et j’ai senti que c’était aussi un message et qu’on était soutenu.

Une employée nous a reconduits jusqu’à leur petit « salon de fin de vie » et a installé une grosse couverture par terre où tu t’es couché. Je me suis assise à tes côtés, collée contre toi, ta grosse tête face à moi. On a eu un long moment ensemble avant que la technicienne vienne nous voir. Un long moment pour te flatter, te dire à quel point tu étais un chien extraordinaire, combien je t’aimais, ce qu’on faisait là, etc. Tout au long de la procédure tu as mis et remis ta patte sur moi. Puis, quand les relaxants ont commencé à faire effet, tu as simplement accoté ta grosse tête sur mes cuisses. C’est dans cette position que tu as reçu la dernière injection et que tu as rendu ton dernier souffle. Ça s’est fait tout en douceur, avec une vétérinaire et une technicienne calmes et discrètes, et avec plein de temps pour rester avec toi avant et après la procédure.

J’ai suivi ma guidance tout au long de ce processus, et t’ai accompagné jusqu’au bout, jusqu’aux portes de la mort, de ta libération. Même si je savais que c’était la meilleure chose pour toi, que c’était ce que tu désirais et que le timing était le bon, ton départ m’a déchirée d’une façon brutale. Je suis repartie de là sonnée.

Quand j’ai quitté la clinique, en ouvrant la porte, j’ai senti que ce geste, ce seuil de porte, symbolisait un grand passage.

Je me suis permise de toucher au vide, à la profonde tristesse tout en sentant que ce départ était aussi une porte importante pour moi. Un passage, une renaissance.

Je n’ai pas encore tout à fait compris en quoi consiste ce passage , mais je sens comment cette déchirure est bien plus qu’une douleur et un deuil. Mon gros Bouddha, tu m’as offert une grande occasion de guérison à travers tous mes pleurs.

Une occasion entre autre d’accepter cette vulnérabilité dans laquelle j’avais les pieds et de permettre à la petite fille en moi de pleurer tout ce qu’elle avait à pleurer.

2018 aura été une année intense pour mon lien avec mes animaux. Tes « soeurs » minettes t’ont toutes les deux précédé dans cette traversée vers les Grandes Plaines de Lumière. Lili en janvier et Lulu, un mois jour pour jour avant toi (les récits de leurs départs sont ici et ici). Je sais que vos départs ont leur raison d’être. Ce n’est pas un hasard, j’en suis certaine.

J’ai choisi de permettre à la Lumière de s’infiltrer dans ce passage et dans mes questionnements. Je continue d’avancer ma vie, me permettant de m’arrêter quand une vague monte, et continuant d’avancer lorsqu’elle se calme.


juin 2013 – 4 ans

Je sens la petite Mariepierre en moi dévastée par ce départ.

Peut-être a-t-elle peur que je redevienne sérieuse? Ne crains rien ma chouette, avec la Coyote à nos côtés, être sérieuse n’est plus une option. Enlignée et concentrée oui, mais avec équilibre et puissance. La Vie veille.


avril 2012 – 3 ans

Mon gros Bouddha, je t’aime. Merci d’avoir rejoint notre tribu en juin 2009.


juin 2009 – 2 mois

Tu n’as pas été un chien comme les autres. De un, j’ai toujours eu l’impression, surtout dans les 5 premières années de ta vie, que tu étais persuadé que tu étais un petit garçon-humain et non un chien.


Tu ADORAIS te faire brosser les dents – décembre 2011 – 1 an

Tu demandais à te faire déguiser quand les enfants sortaient les coffres de déguisements. Tu insistais également pour te faire orner toi aussi lorsqu’on sortait la peinture à maquillage.


Ça nous avait pris quelques minutes à réaliser que tu nous demandais d’être toi aussi maquillé! ♥

Tu as été le seul chien que j’ai connu à qui on a dû apprendre (et soutenir émotionnellement dans ton apprentissage) à ronger un os de chez le boucher. Tu étais un chien pas trop alpha de nature mais qui donnait TOUT ce qu’il avait quand venait le temps de protéger sa famille.

Le frère de mes enfants, mon deuxième fils.

Le copain yang de mon plus jeune.

Ta joie de vivre! Tes yeux pétillants, ton coeur grand comme le monde, ton énergie souriante et enthousiaste, et ce jusqu’à la fin.


Juillet 2015 – 6 ans – Un allié dans un déménagement initiatique

À tes yeux autant qu’aux nôtres, tu faisais entièrement partie de notre tribu de fous.

Tu es arrivé dans ma vie alors que mon quotidien était rempli d’enfants 24h/24 puisque nous faisions l’école à la maison. Une tribu bien vivante et débordante de créativité et de vie, quatre enfants de 4 à 18 ans, une maman (moi!), une vieille chienne malade et notre vieille minette qui avait alors 11 ans.


Août 2009 – 4 mois


Août 2013 – 4 ans


Août 2015 – 6 ans

Tu étais un chien au coeur souriant qui remplissait un grand espace dans notre famille et notre maison. Ton départ a laissé un grand vide.

Je me console en me disant que maintenant tu peux galoper joyeusement dans Les Grandes Plaines de Lumière, libre de tes douleurs et restrictions.


Nos escapades me manqueront! ♥


Février 2015 – presque 6 ans


Avril 2018 – 9 ans
Avec ton « neveu » venu passer 5 mois chez-nous,
t’apportant une grosse dose de bonheur et de soutien! ♥


février 2010 – 10 mois

22 septembre 2018.

Cette date restera gravée dans ma mémoire.

Ce jour là, je suis revenue à la maison sans toi. Rapportant une laisse et un collier qui ne serviront plus.

Ce jour là, tu es parti et on m’a redonné la responsabilité de ma joie et de mon expansion.
On m’a aussi offert de traverser un passage, un portail.

J’ai saisi cette offre.

Que me réserve la suite? Je ne saurais le dire.

Mais je sais qu’un jour je comprendrai pourquoi en 2018 tous mes animaux sont partis, chacun d’une façon bien différente.

Merci mon gros chien pour ces neuf années bien remplies!
Tu auras toujours une gigantesque place dans mon coeur! ♥

Mariepierre

 

 

Traverser sa tempête

À chaque jour ou presque, je partage une pensée inspirante sur la page Facebook de La Déesse Joyeuse.  Habituellement, quand je m’installe pour le montage de ces images/pensées, j’en fais plusieurs et je programme leur publication pour les prochains jours. Je les prépare rarement le jour même. Ainsi, c’est un peu une surprise quotidienne pour moi de découvrir qu’elle pensée apparaît en ligne le matin.

Ce n’était jamais encore arrivé qu’une de ces pensées se transforme au cours de la journée en billet de blogue. Pourtant, dans les dernières heures c’est ce que j’ai senti qui s’imposait suite à la publication de celle-ci ce matin:

« Une fois la tempête terminée, tu ne te rappelleras plus comment tu as fait pour la traverser, pour y survivre. Tu ne seras peut-être même pas certaine qu’elle est réellement terminée. Mais une chose est sûre, quand tu en sortiras, tu ne seras plus la même personne. C’est la raison d’être de cette tempête. » – Haruki Murakami

Son synchronisme m’a coupé le souffle.

Depuis 48 heures j’accompagne deux clientes qui, chacune de leur côté, traversent une tempête émotionnelle et physique de niveau tropical. Leur résilience tout comme leurs pleurs et leurs inquiétudes m’émeuvent. Leur courage aussi.

Je pense particulièrement à celle qui s’est rendue au cœur de sa tempête sans trop s’apercevoir de ces grands vents qui s’amplifiaient et des nuages menaçants qui commençaient à prendre de plus en plus de place en elle. Elle a avancé avec courage et détermination jusqu’à ce que sa tempête, dans toute son intensité, la fasse tomber à genoux et qu’elle peine à se relever. Ce n’est que là, à genoux devant la puissance sauvage de ce qui rageait en elle et dans sa vie, qu’elle a réalisé l’état dans lequel elle était, sans pour autant comprendre ce qui lui arrivait.


Photo par Donald Lee Pardue

La traversé d’une tempête n’est pas facile et chaque tempête a sa propre ampleur allant des grands vents d’orages jusqu’au plus puissant des tsunamis.

Cheveux mêlés et yeux plein de poussières
Branches cassées
Poubelles renversées
Parfois même, tout le connu se fait pulvériser au point d’être méconnaissable.

Certaines tempêtes n’affectent qu’une partie de notre vie et d’autre, comme celle de ma cliente, s’empare de presque tout sur leur passage.

Mais ce qu’ont en commun les tempêtes, peu importe leur intensité, c’est qu’elles finissent TOUJOURS par passer. Je vous le promets.

Et ce que j’ai remarqué, autant par mes expériences de tempêtes personnelles et familiales qu’en tant qu’accompagnante de passage, le plus important à se souvenir est qu’il y a de ces tempêtes que l’on réussit à traverser en solo mais d’autres (la majorité) où on aura besoin d’aide. Et cette aide peut faire toute la différence.

Oser demander de l’aide, peu importe notre besoin. Même si notre besoin du moment est d’avoir une épaule sur laquelle pleurer ou se reposer ou quelqu’un pour garder nos enfants et/ou prendre temporairement la relève de certaines de nos responsabilités, ou autre. Oser demander. Même si on peut s’auto-juger, se trouver pas assez bonne ou fine ou courageuse. Oser.

Oser aussi dire non (ou oui!) et se permettre de ralentir.

Oser, lorsqu’on se sent prête, regarder la tempête avec un nouveau regard, avec une curiosité, avec une attention aux messages, aux apprentissages et/ou aux transformations qu’elle exige de nous.

Oser justement se permettre d’être transformée par ce grand passage, même si on peut présentement avoir l’impression qu’on n’en viendra pas à bout.

Et prendre soin de soi. De la façon dont nous en avons envie à ce moment là.

Pour certaines ce sera de dormir ou de passer de longues heures en silence à contempler la nature, pour d’autre ce sera marcher ou écouter de la musique, ou encore écrire et pleurer, ou dessiner et colorier, etc. Autant de possibilités que d’individus. Personnellement, lors d’un sérieux burn out il y a une vingtaine d’années, ce qui m’avait alors été le plus salutaire (en plus d’avoir une psychologue qui fittait super bien avec mes valeurs) était d’aller me faire chauffer le corps quelques fois semaine en cabine de bronzage et de refaire au complet tous mes albums de photos. Sur le coup je ne comprenais pas pourquoi mais je sentais juste que ça me faisait beaucoup de bien. Et c’était le principal.

Ralentir.

Prendre soin de soi.

Aller chercher de l’aide.

Et garder foi que ce n’est qu’un passage, que la tempête passera.

Et je ne pourrais finir ce billet sans vous rappeler  que si la tempête vous semble insurmontable, si vous avez l’impression que vous perdez pied et que tout ça est rendu trop pour vous, ne restez pas isolé avec cette détresse. L’aide est là. Sous toute sorte de formes, autant en médecine conventionnelle qu’en une panoplie d’approches plus holistiques. Parlez de ce que vous vivez, reach out, et permettez-vous d’être aidé.

« Une fois la tempête terminée, tu ne te rappelleras plus comment tu as fait pour la traverser, pour y survivre. Tu ne seras peut-être même pas certaine qu’elle est réellement terminée. Mais une chose est sûre, quand tu en sortiras, tu ne seras plus la même personne. C’est la raison d’être de cette tempête. » – Haruki Murakami

C’est une tempête et les tempêtes finissent par passer.

Trusssssst.

Avec beaucoup d’amour et de lumière

Mariepierre

Quand la fête des mères ne rime pas avec licornes, fleurs et papillons

L’humanité avance par en avant et se faisant, nous nous allégeons et nous nettoyons nos blessures, nos mémoires et nos ancrages, chacun à notre vitesse et à notre degré de conscience (et tous les degrés sont bons) .

Nous le faisons tous, à tous les jours.

Mais il y a des jours où ce nettoyage éclabousse davantage.

Et cette Fête des Mères 2018 semble être un de ces jours éclaboussants.

Je n’ai jamais été une maman avec beaucoup d’attente en ce jour dédié aux mères. Un sourire, un « Bonne fête des mères maman! » et un bricolage fait à l’école m’ont toujours comblée. Les enfants grandissant, les bricolages ont cédé la place à des textos remplis de mots doux et de coeurs multicolores. Ça fait la job, même dans les tempêtes!

Sauf aujourd’hui.

Ça m’aura pris presque 12 heures pour comprendre ce que je traversais et j’ai décidé de vous le partager ici, me disant que je ne suis certainement pas la seule qui ait expérimenté ce que je vais vous partager, d’où ce billet tardif.

On le sait depuis belle lurette, nous sommes tous uns, nous sommes toutes et tous reliés. Et plus nous avançons dans notre nettoyage d’humanitude, plus nous nous rejoignons dans l’invisible, plus nous nous ressentons, que nous en ayons conscience ou non.

Le rapport avec la Fête des Mères?

Depuis ce matin j’étais aux prises avec un fuck émotionnel (comme je les appelle tendrement) et j’avais beau écrire, balancer mes chakras, nettoyer mon énergie (sans rien y trouver d’explicatif), épurer des bouts de ma maison, aller en forêt, relaxer au soleil, manger du chocolat (ben quoi!), RIEN n’y faisait! Toutes les pistes qui se pointaient le nez me semblaient confuses et plus la journée avançait, plus j’avais l’impression d’être au prise avec un mélange de ressentiment et de tristesse dont je ne comprenais pas la provenance. En fait, je ne la comprenais pas mais plus la journée avançais plus je m’appropriais cette peine et ce ressentiment avec en bonus de supers gros points d’interrogation.

Lorsque le soleil a commencé à descendre à l’horizon (mon moment préféré de la journée, cette lumière m’est si apaisante ♥ ) j’ai lâché prise, ai ramassé à l’épicerie les ingrédients pour un souper no-brainer, puis fiston et moi avons pris comme entrée un cornet de crème glacée double chocolat!

Et tout d’un coup j’ai senti. Senti comment cette journée de Fête des Mères était chargée émotionnellement. Oui il y a toutes ces mamans pour qui la journée fut parfaite mais il y a aussi plein d’autres sortes de situations, plein de variantes du rôle de mère. Il y a entre autre:

Des mamans épuisées qui se demandent comment elles y arriveront et même comment elles survivront.
Des mamans qui ont perdus un ou des enfants et des enfants qui ont perdu leur maman.
Des amoureux qui ont perdu leur partenaire et mère de leurs enfants.
Des maman monoparentale qui donnent leur 200% afin de remplir le rôle des deux parents, souvent dans des situations très précaires.
Des mamans qui ont perdu contact avec leurs enfants.
Des grand-mamans à qui on refuse l’accès à leurs petit-enfants.
Des mamans inquiètes parce que leur enfant traverse une période houleuse.
Des mamans dont l’enfant est très malade et des enfants dont la maman est très malade.
Des mamans dont l’enfant est en fin de vie et des enfants dont la maman est en fin de vie.
Des femmes qui auraient tant voulu avoir des enfants et qui n’en ont pas eu.
Des femmes qui voudraient un autre enfant et qui n’y arrivent pas.
Des femmes qui n’ont eu de choix que de laisser leur enfant en adoption.
Des enfants qui n’ont pas connu leur maman, ou pas assez longtemps.
Des femmes pour qui la solitude est un peu plus pesante aujourd’hui.
Des femmes, des mamans, des enfants, des humains et une tonne d’émotions.
Et cette tonne d’émotion est loin d’être toute rose et fleurie.

Et aujourd’hui tout particulièrement, ces énergies m’étaient super palpables.

Sûrement que je ne suis pas la seule.

Et en fait, ça m’émeut et me réchauffe de savoir qu’on peut tous se ressentir ainsi.

Ça m’émeut parce que toutes ces variantes d’histoire me touchent et que j’ai envie de faire un grand hug de lumière à toutes ces femmes qui de près ou de loin sont remuées par ce que réveille en nous la Fête des Mères.

Et ça me réchauffe parce que j’y vois un signe que notre humanitude se nettoie et laisse passer de plus en plus la lumière.

Nous guérissons ensemble, chacune de notre manière, chacune notre degré de blessures ou de mémoires.

C’est tout le féminin qui nous tend les bras ce soir.

J’ouvre les bras à cette tendresse, même celle qui naît du besoin créé par de grandes blessures.

Ce soir j’allume une chandelle pour la Mère.
La mère que nous sommes.
La mère que nous aurions aimé être.
La mère que nous aurions aimé avoir.
La mère que nous avons.
La mère que nous avions.
La mère que nous aimerions devenir.
La mère.
La maman.
Une maman reliée à toutes les autres et toutes leurs variantes.

Je nous souhaite une nuit douce et apaisante.

Avec amour et lumière.

Mariepierre